L’orientation temporelle : se repérer dans le temps au quotidien
- Augustine
- 17 août
- 5 min de lecture
Dernière mise à jour : 18 août
Qui ne s’est jamais surpris, en vacances, à se demander : « Mais quel jour on est aujourd’hui ? »
Lorsqu’nous sortons de notre rythme habituel, que les journées se ressemblent et qu’aucun rendez-vous n’est prévu, il devient étonnamment facile de perdre la notion du temps.
Nous réalisons alors que l'orientation temporelle repose moins sur la mémoire pure que sur une multitude de repères quotidiens : nos activités, nos rendez-vous, nos habitudes.
Pour une personne vivant avec des troubles de la mémoire, cette perte de repères peut devenir une difficulté quotidienne. Pourtant, il existe de nombreux moyens simples et accessibles pour renforcer cette capacité, retrouver une forme de sérénité et préserver son autonomie.
Qu’est-ce que l’orientation temporelle ?
L’orientation temporelle désigne notre capacité à nous situer dans le temps et à en utiliser les repères. Elle englobe plusieurs dimensions complémentaires :
C’est, tout d’abord, savoir dans quelle date nous nous trouvons : le jour, le mois, la saison, l’année.
C’est aussi être capable d’estimer une durée, par exemple combien de temps va prendre une activité, ou combien de minutes se sont écoulées depuis que nous avons lancé le four. Elle inclut également la perception du temps qui passe : ressentir si “cela fait longtemps” ou au contraire “juste un instant”.
L’orientation temporelle s’appuie aussi sur le respect des rythmes : distinguer le matin de l’après-midi, alterner les jours et les nuits, retrouver ses repères hebdomadaires comme le marché du samedi ou le repas du dimanche en famille.
Enfin, elle nous permet de nous situer dans l’histoire, de replacer nos souvenirs personnels et collectifs dans la bonne époque, et d’éviter de mélanger les temporalités.
Toutes ces compétences font appel à la mémoire, à l’attention et au raisonnement. Elles peuvent sembler évidentes quand elles fonctionnent mais leur fragilisation se manifeste rapidement dans la vie quotidienne.
Pourquoi est-elle si importante ?
Se repérer dans le temps, c’est avant tout organiser sa journée et anticiper ce qui va arriver.
C’est savoir qu’il est l’heure de se préparer parce qu’un rendez-vous approche ou comprendre que l’on peut se détendre car le repas vient d’être pris.
C’est aussi adapter son comportement en fonction du moment de la journée : aller se coucher quand vient le soir, préparer ses affaires pour le lendemain, se mettre en mouvement parce que la promenade habituelle approche.
L’orientation temporelle a aussi une valeur psychologique majeure. Elle réduit l’anxiété en évitant l’incertitude du “quand ?”. Elle permet de se projeter, de garder le fil et contribue à préserver l’autonomie.
Sans repères temporels, la vie devient un présent flottant, source de désorganisation et de mal-être.
Quand l’orientation temporelle se fragilise
Chez les personnes atteintes de troubles cognitifs, qu’il s’agisse de la maladie d’Alzheimer, d’un AVC, de la maladie de Parkinson, il n’est pas rare de constater une désorientation temporelle. Certaines personnes ne savent plus quel jour on est ou confondent les saisons.
D’autres revivent mentalement une époque passée et veulent “aller chercher les enfants à l’école” alors qu’ils sont adultes. Il peut aussi devenir difficile d’évaluer une durée : quelques minutes d’attente sont ressenties comme des heures interminables.
Ces pertes de repères entraînent souvent des comportements répétitifs, comme demander sans cesse l’heure ou le jour, ou manifester une agitation liée à l’incertitude. Elles peuvent également générer de la confusion et de l’angoisse car ne pas savoir où l’on se situe dans le temps, c’est perdre une part essentielle de stabilité.
Comment stimuler cette capacité au quotidien ?
L’agenda est probablement l’un des outils les plus précieux. Il offre une trace écrite, un support fiable sur lequel on peut s’appuyer pour savoir ce qui est prévu. Noter les rendez-vous, les visites, les événements marquants aide à structurer le temps. Utilisé chaque jour, il devient un rituel qui contribue à ancrer la personne dans la réalité du moment. Il peut aussi servir de médiateur avec l’entourage, chacun pouvant s’y référer pour éviter les répétitions et les malentendus.
C’est dans cette logique qu’a été conçu l’Agenda de Léon et Augustine. Pensé pour être clair, lisible et accessible à tous, il ne se limite pas aux personnes vivant avec des troubles de la mémoire. Il est, en réalité, utile pour chacun.
J’en veux pour preuve l’exemple de ma mère qui n’a pas de difficulté cognitive. Elle utilise cet agenda au quotidien. Il reste ouvert en permanence sur son bureau et mon père peut le consulter sans la solliciter. Elle y inscrit non seulement ses rendez-vous, les anniversaires et des informations qu'elle juge importante, comme la météo du jour, ce qui crée un repère supplémentaire et donne une dimension vivante et concrète à l’organisation. Cet agenda est devenu pour eux un véritable centre de pilotage familial.
L'horloge calendrier digital constitue un autre outil très pertinent en support de l'agenda. Elle affiche la date complète et l’heure en mode 24 heures, ce qui réduit les ambiguïtés. Plus elle est introduits tôt, plus elle est facilement intégrée et utilisée de manière naturelle.
Il est également très utile de s’appuyer sur des semainiers ou tableaux effaçables pour noter les rendez-vous récurrents. Ainsi, les activités comme la séance de kiné du mercredi ou les courses du lundi s’inscrivent dans une logique visuelle et régulière. Combinés à une horloge numérique, ces supports créent une continuité claire.
Enfin, les routines quotidiennes sont aussi un repère très plus puissant. Des repas pris à heures fixes, des rituels du lever et du coucher, des activités régulières comme la lecture du matin ou la promenade de l’après-midi, tout cela structure la journée et rassure. Quand les repères internes s’effritent, ce sont ces habitudes répétées qui deviennent le fil conducteur.
L’apport des Carnets de Léon et Augustine
Les Carnets de Léon et Augustine apportent, eux aussi, un soutien à l’orientation temporelle. Chaque numéro mensuel propose des exercices qui invitent à travailler cette dimension de manière ludique et positive : jeux autour des saisons et des mois, activités liées aux fêtes et traditions, exercices de classement chronologique, d'estimation de durée d'action, de lecture d'heure, d'expression des routines, etc.
Leurs activités sollicitent à la fois la mémoire épisodique, qui permet de se souvenir d’événements vécus, et la mémoire sémantique, qui sert à connaître les repères temporels collectifs.
En douceur, elles entretiennent la capacité à se repérer dans le passé, le présent et le futur.
Et si nous perdions tous un peu la notion du temps ?
Il est important de rappeler qu’il arrive à chacun d’entre nous d’être désorienté. En vacances, sans nos repères habituels, il nous faut parfois un effort pour retrouver la date exacte. Lorsque nous sommes absorbés par une activité passionnante, nous perdons complètement la notion de la durée. L’orientation temporelle n’est jamais acquise une fois pour toutes : elle est constamment influencée par nos contextes, nos habitudes et nos rythmes de vie.
Conclusion
L’orientation temporelle est véritablement le fil rouge de nos journées. Lorsqu’elle s’effiloche, il est possible de la renforcer avec des outils simples : un agenda bien conçu, une horloge claire, un semainier, des routines familières.
L’Agenda de Léon et Augustine s’inscrit dans cette démarche. Il offre à la fois simplicité, praticité et universalité. Qu’on ait ou non des troubles de la mémoire, il facilite la vie, centralise les informations et structure le quotidien. Les Carnets viennent, quant à eux, compléter cette démarche en proposant chaque mois des exercices pour entretenir, de manière agréable, cette précieuse capacité.
Alors pourquoi ne pas, dès aujourd’hui, vous offrir ou offrir à vos proches ces repères qui allègent la vie et redonnent confiance ?
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