Marie est une femme pleine de vie qui aime jardiner. Un jour, alors qu'elle cherche à attraper un pot de fleurs sur une étagère un peu trop haute, elle perd l’équilibre et tombe violemment au sol. Marie s’en sort avec une simple entorse au poignet.
Pourtant, après cet épisode, son comportement change radicalement. Elle commence à éviter de sortir seule. Elle renonce progressivement à ses activités préférées, comme le jardinage et les promenades dans son quartier. Ses proches remarquent qu’elle semble plus anxieuse, moins joyeuse et qu’elle perd peu à peu confiance en elle.
Cette histoire, malheureusement très commune, illustre le début du syndrome post-chute.
Qu’est-ce que le Syndrome Post-Chute ?
Le syndrome post-chute est un phénomène fréquemment observé chez les personnes âgées après une chute. Il se caractérise par une combinaison de conséquences physiques, psychiques et comportementales qui forment un cercle vicieux. La peur de retomber amène souvent la personne concernée à réduire ses activités quotidiennes. Cette diminution de l’activité physique entraîne un affaiblissement musculaire et un déclin de l’équilibre, augmentant encore davantage le risque de chutes futures.
Les manifestations du syndrome post-chute se déclinent sur plusieurs plans.
Physiquement, la personne peut présenter des troubles de l’équilibre, des douleurs persistantes et une réduction de la mobilité.
Sur le plan psychologique, la peur de tomber domine. Elle s’accompagne d’une perte de confiance en soi et parfois d’épisodes d’anxiété ou de dépression.
Les conséquences cognitives peuvent également être présentes avec une vigilance réduite et des difficultés à prendre des décisions concernant des situations du quotidien.
Comment Prévenir et faire face au Syndrome Post-Chute ?
Prévenir le syndrome post-chute nécessite une approche pluriprofessionnelle.
L’aménagement de l’environnement domestique est une première étape essentielle. Il est important d’installer des aides techniques comme des barres d’appui dans la salle de bain et des rampes le long des escaliers. Les tapis doivent être retirés ou fixés au sol et un éclairage suffisant doit être présent dans toutes les pièces. Pour une prévention renforcée, remplacer une baignoire par une douche à l’italienne ou installer des tapis antidérapants dans les zones humides peut grandement réduire les risques.
Je vous conseille de vous faire accompagner par un ergothérapeute pour cette étape. Il saura vous proposer les aides nécessaires et adaptées à votre proche selon son environnement, ses capacités et ses besoins.
L’autonomie physique peut être renforcée à travers de séances comme le tai-chi, le yoga ou la gymnastique douce qui améliorent à la fois la force musculaire et l’équilibre. Mais également des séances de rééducation auprès de kinésithérapeutes, psychomotriciens et ergothérapeutes. Ils interviennent pour restaurer la force musculaire, améliorer l’équilibre, encourager la reprise des activités quotidiennes et sauront proposer une rééducation adaptée et personnalisée.
Par ailleurs, l’information et la sensibilisation jouent un rôle important. Votre médecin traitant ou cabinet infirmier, souvent premiers interlocuteurs, peuvent vous orienter vers des professionnels ou structures adaptées.
Un accompagnement par un psychologue peut s’avérer indispensable dans la gestion des peurs et anxiétés.
Accompagner son Proche À Domicile
Accompagner une personne touchée par le syndrome post-chute demande de la patience et une attention particulière. Créer un environnement sécurisant est une priorité.
Il faut également rester vigilant face aux besoins émotionnels de la personne : encourager les interactions sociales est essentiel pour éviter l’isolement, proposer des activités de groupe ou des sorties accompagnées peut aider à restaurer la confiance et à réduire l’anxiété.
Conclusion
Le syndrome post-chute est une réalité complexe mais des solutions existent pour en limiter les conséquences. Identifier rapidement les symptômes et intervenir avec des stratégies adaptées permet de prévenir les répercussions les plus importantes.
En mobilisant un réseau de professionnels varié, comprenant ergothérapeutes, kinésithérapeutes, psychologues, psychomotriciens, médecin traitant, infirmiers ainsi qu’en exploitant les ressources disponibles comme les services d’aides à domicile, il est possible d’accompagner les personnes concernées et leurs familles dans une démarche globale visant à restaurer autonomie, confiance et qualité de vie.
Et les Carnets de Léon et Augustine dans tout ça ?
Les Carnets de Léon et Augustine offrent des exercices stimulants préservant la vigilance et les capacités de résolution de problèmes, essentiels pour contrer le déclin cognitif lié à l’inactivité.
Leur utilisation en groupe ou en famille favorise les interactions sociales et réduit l’isolement, créant des moments de partage et de confiance. Ces carnets apportent un soutien émotionnel en valorisant les capacités de la personne, réduisant ainsi l’anxiété.
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