Les difficultés de communication peuvent nous amener, insidieusement, à couper toute communication avec notre proche ce qui peut accentuer d’autant plus les difficultés dans une relation et un quotidien qui sont déjà complexes.
Les difficultés de communication avec un proche atteint de troubles cognitifs sont le lot de nombreux aidants. Elle peut nous amener, insidieusement, à couper toute communication avec notre proche ce qui peut accentuer d’autant plus les difficultés dans une relation et un quotidien qui sont déjà complexes.
Pourtant une communication, certes différente, est possible.
Créer un environnement favorable
Avant tout échange, il est nécessaire de créer un environnement favorisant la communication. Pour ce faire assurez vous que :
- votre proche porte ses lunettes et qu’elles soient propres. Que la lumière dans la pièce soit suffisante.
- ses appareils auditifs soient correctement mis et qu’ils fonctionnent.
- ses prothèses dentaires soient en place.
Pour communiquer il nous faut voir, entendre et parler.
Puis approchez vous lentement de lui pour ne pas le surprendre, placez vous face à lui, à sa hauteur afin qu’il puisse lire vos intentions sur votre visage et qu’il maintienne son attention sur votre regard. Assurez vous que l’endroit dans lequel vous vous trouver soit adapté à votre échange : calme : sans agitation et sans bruit.
Adapter le langage
A présent, il s’agit de d’adapter votre communication verbale et non verbale.
Utilisez un ton calme et rassurant. Lorsqu’une personne présente des troubles cognitifs, sa capacité de lecture du « non verbal » est majorée, comme si leur sensibilité était plus aiguisée.
Parlez lentement avec des phrases courtes et des mots simples, sans qu’ils soient infantilisants.
Si vous donnez trop d’information en même temps, sa mémoire à court terme et sa capacité d’analyse ne lui permettrons pas de saisir toute l’information, voire même de la saisir de façon erronée.
Si vous utilisez un vocabulaire inadapté, votre proche se sentira amoindri et dévalorisé, risquant ainsi de couper tout échange avec vous.
Laissez lui le temps de répondre, jusqu’à 30 secondes. Cela peut nous paraitre long mais ce laps de temps est nécessaire pour qu’il intègre, analyse l’information que vous venez de transmettre et construise sa réponse. Je sais qu’il est difficile de devoir réduire notre rythme alors que nous courrons toute la journée. Et pourtant ce changement de vitesse vous fera gagner beaucoup de temps par la suite.
Aussi, il est primordial de ne faire qu’une seule demande à la fois.
Prévenez le de la sensation : « Je vais te mettre de la crème dans le dos, cela va être un peu froid au début ».
Appuyez votre échange par des gestes, en montrant l’objet dont vous parlez, en mimant le geste que vous attendez : « prends le peigne pour te coiffer (faites le geste sur vous-même) ».
Encouragez-le et remerciez-le.
La jambe cassée
Les troubles cognitifs sont comme une jambe cassée. Demanderions nous à une personne en béquilles de courir ? Bien au contraire, nous réduirions notre allure pour ne pas la laisser seule au bord du chemin. Nous soulagerions ses douleurs en l’installant dans un endroit confortable. Nous lui proposerions des activités pour ne pas qu’elle s’ennuie à ne rien faire.
Nous créerions pour elle, un environnement adapté pour que sa jambe cassée ne l’empêche pas d’exister et de profiter.
Sources :
La communication dans la maladie d'Alzheimer. Approche pragmatique et écologique - Le CAIRN
Communiquer avec votre proche atteint d'une maladie de la mémoire - Centre d'excellence sur le vieillissement de Québec.
Retrouvez toutes nos activités favorisant
la communication dans nos Carnets.
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