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Le syndrome crépusculaire : comprendre et apaiser les angoisses du soir

Il arrive que les fins de journée deviennent particulièrement compliquées pour les personnes vivant avec des troubles cognitifs. Alors que la lumière décline et que la maison se prépare au calme, l’agitation s’invite. L’anxiété monte, les gestes se répètent, les repères s’effacent. Ce phénomène s'appelle le syndrome crépusculaire.

Syndrome crépusculaire : agitation, méfiance, sensibilités  quand vient la fin de la journée

Il ne s’agit pas d’un caprice ou d’un moment passager. Le syndrome crépusculaire peut se manifester à différents stades de la maladie. Il touche autant les personnes que leur entourage tant il est éprouvant à vivre, surtout en fin de journée, quand la fatigue se fait sentir des deux côtés.


Quand le jour baisse, la confusion augmente


En fin d’après-midi, certaines personnes âgées deviennent plus agitées, plus sensibles, parfois méfiantes ou désorientées. Elles peuvent répéter des questions, chercher à "rentrer chez elles" alors qu’elles y sont déjà ou montrer des signes de tristesse, d’agressivité, voire de peur.


Chez d’autres, cela se traduit par des hallucinations, des idées délirantes ou une marche incessante dans la maison.


Ce comportement est souvent accentué par la baisse de la lumière naturelle et les ombres qui apparaissent rendant l’environnement plus flou, plus inquiétant.

Syndrome crépusculaire : agitation, méfiance, sensibilités  quand vient la fin de la journée. Peur des ombres

Le cerveau, déjà fragilisé, peine à interpréter les signaux visuels et sonores, ce qui amplifie le sentiment d’insécurité.


Pourquoi ce moment de la journée est-il si difficile ?


Les causes du syndrome crépusculaire sont multiples et souvent imbriquées. La fatigue accumulée au fil de la journée, une mauvaise qualité de sommeil, la baisse de lumière en fin d’après-midi ou encore un rythme biologique perturbé peuvent tous contribuer à cette déstabilisation.


L’ennui, un manque d’activités, la faim ou la soif non exprimée ou encore un traitement médicamenteux mal ajusté peuvent aussi y participer.


Ce moment peut également être symboliquement chargé : c’est souvent l’heure où les proches rentrent du travail ou quittent la maison, où le personnel change dans les établissements. Cela peut créer chez la personne une sensation de vide, un sentiment d’abandon ou réveiller la mémoire d’un quotidien actif désormais éloigné.


Ce que vous pouvez mettre en place au quotidien


Face à cette agitation, certaines petites adaptations peuvent faire une grande différence. Avant tout, il est important d’observer votre proche : à quelle heure les signes apparaissent-ils ? Dans quelles conditions ? Que s’est-il passé dans les heures précédentes ?

Pour apaiser, il est souvent efficace d’anticiper. Allumer les lumières un peu avant la tombée du jour pour éviter les transitions trop brutales permet déjà de réduire la confusion.


Maintenir une routine stable rassure aussi énormément. Savoir ce qui vient ensuite, reconnaître les gestes du quotidien, redonne un sentiment de sécurité.


Proposer des activités douces et réconfortantes peut aider : écouter une musique familière, feuilleter un album photo ou simplement s’installer ensemble dans le canapé en silence ou en échangeant quelques mots calmes.

Syndrome crépusculaire : agitation, méfiance, sensibilités  quand vient la fin de la journée. Activités douces et réconfortantes
Activités douces et réconfortantes

Les activités les plus stimulantes seront plutôt réservées à la matinée ou au début d’après-midi, quand l’énergie est meilleure.


Sur le plan alimentaire, limiter les excitants comme le café, le thé ou les sucreries en fin de journée est recommandé. Un goûter apaisant, une infusion douce, ou une collation légère peuvent rassurer et éviter la sensation de manque.


Parfois, une odeur familière, une texture douce ou même un massage des mains suffisent à détourner l’attention de l’angoisse pour ramener le calme. Chaque personne a ses propres repères de réconfort ; à vous d’en être l’explorateur bienveillant.


Et vous, comment allez-vous ?


Vous êtes peut-être aussi épuisé que la personne que vous accompagnez. Peut-être que, par réflexe, votre corps se tend chaque jour à la même heure comme s’il anticipait les tensions à venir. C’est normal. Et c’est justement pour cela qu’il est important de vous préserver, vous aussi.


Si vous le pouvez, accordez-vous un petit moment pour souffler avant que la fin de journée ne commence. Un appel à une amie, quelques pas à l’extérieur, une respiration profonde. Car plus vous serez serein, plus votre présence aura un effet stabilisant pour votre proche.


Et surtout, ne restez pas seul. Les groupes d’entraide entre aidants peuvent être une source précieuse de soutien et d’idées.


Recréer des soirs paisibles, c’est possible


Accompagner un proche dans ces moments de vulnérabilité, c’est souvent faire preuve d’une patience immense, mais c’est aussi l’occasion de créer du lien autrement, à travers la routine, le regard, une main posée, un mot doux.

Syndrome crépusculaire : agitation, méfiance, sensibilités  quand vient la fin de la journée. Adoucir la fin de journée
Adoucir la fin de journée

C’est dans cet esprit qu’ont été pensés les Carnets de Léon et Augustine. Des outils conçus pour accompagner toutes les mémoires, en douceur. Pour stimuler sans forcer et surtout pour créer des moments partagés, rassurants et porteurs de sens — y compris en fin de journée.


Découvrez les carnets et laissez-vous guider vers une approche positive, accessible et respectueuse des rythmes de chacun.



 
 
 

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